La République Des Granges / 2024 / CS
Marion Cousin et Eloïse Decazes sont musiciennes, chanteuses et amies. Depuis quelques quinze années, chacune en ses diverses incarnations (Catalina Matorral / Arlt) et compagnonnages (notamment Gaspar Claus, Kaumwald, Borja Flames pour l’une, Eric Chenaux, Delphine Dora, Julien Desailly pour l’autre) s’échine avec ses propres moyens, son propre tempérament, à faire avancer conjointement, fût-ce en crabe, la chanson d’auteur et la chanson sans auteur – qui lui est contraire mais pas ennemie – les musiques traditionnelles et les musiques expérimentales.
Pour la première fois en duo, elles donnent leur version amoureuse, fruste, hérétique du répertoire vernaculaire de Tras-O-Montes, pays du Nord-Est du Portugal. C’est un bouquet de chants de travail, de fête ou d’exaspération donnés en un idiome régional souple et plastique, le mirandais - ici semi-phonétique et joueur - et à deux voix fausses-jumelles. Vocalement ça crapahute de fredons dévergondés en tue-tête à la lisière (aurifère) du juste. Les mélodies sont jouées comme on peint au doigt ou comme on colorie trop fort à la craie grasse, dans un environnement très euphoriquement dérangé, un déluge de vilains bruits : machines, boîtes à rythme traînant la patte, synthés nano-brutalistes, peinturlures guitaristiques, éclats de rire. Le moins qu’on puisse dire c’est que c’est vivant, très. Et constamment étonnant, constamment excitant.
Pour la première fois en duo, elles donnent leur version amoureuse, fruste, hérétique du répertoire vernaculaire de Tras-O-Montes, pays du Nord-Est du Portugal. C’est un bouquet de chants de travail, de fête ou d’exaspération donnés en un idiome régional souple et plastique, le mirandais - ici semi-phonétique et joueur - et à deux voix fausses-jumelles. Vocalement ça crapahute de fredons dévergondés en tue-tête à la lisière (aurifère) du juste. Les mélodies sont jouées comme on peint au doigt ou comme on colorie trop fort à la craie grasse, dans un environnement très euphoriquement dérangé, un déluge de vilains bruits : machines, boîtes à rythme traînant la patte, synthés nano-brutalistes, peinturlures guitaristiques, éclats de rire. Le moins qu’on puisse dire c’est que c’est vivant, très. Et constamment étonnant, constamment excitant.